Dans le fait divers, quand le crime est horrible, que les présumés coupables inspirent à la fois attirance et dégoût du public, l'ogre médiatique s'emballe... Alors, le journaliste disparaît derrière le camelot et la vérité derrière la fable. C'est le temps des peurs, des fantasmes et des mystifications. Il n'y a plus de doute, seulement des coupables. Coupables dans les journaux, à la radio, à la télévision, aux yeux de l'opinion. Coupables avant même d'avoir été jugés. Qu'importe alors que des innocents soient entraînés dans cette hystérie, lorsque se met en route cette mécanique du pire, celle qui génère gros tirages et audience.